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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/182

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quelque grand revers vient accabler le parti dominant, alors tort ou raison, le peuple est pour son adversaire, qui étalle sa joie en ridiculisant l’autre, chez les marchands d’image, ou quand il est allez fort, en l’ecrasant, ce qui est arrivés si souvent que cela n’a pas besoin de preuve ; cependant les consequences le plus communes de leurs grands mouvemens, se bornent a changer le ministere, qui alors ne manque pas de se jetter dans l’opposition, jusqu’a ce qu’il puisse se faire rétablir ; on prétend que la sureté publique dépend de ce change pèrpétuelle ; et que s’il n’y avait pas dans le parlement un parti entièrement resolu a resister a toutes les demarches de l’autre, la liberté nationalle serait en danger.

Ils sont aisément enclins a penser que tout ce qui n’est pas dans leur religion, dans leur maniéré de gouvernement, ou dans leurs usages, est superstitieux, esclave, ou frivole. Il semblerait a les entendre, que la terre n’est productive que pour eux, et qu’a peine les autres peuples peuvent gagner une frêle subsistance ; a tout moment l’étranger est surpris par des questions ironiques sur la maniere miserable dont ils vivent chez eux ; ils se moquent particulièrement des Français, a qui ils re-