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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/240

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Elle est peu considerable a present, cependant il y a encore deux rues allez bien baties, et le pays aux environs étant excellent et bien cultivé, on m’a assuré qu’on y vivai a meilleur marché qu’ailleurs. C’est un préjugé communément reçu chez l’etranger, que l’on vit a très bon marché en Écosse ; partout ou j’ai été, j’ai toujours trouvé les choses au même prix qu’en Angleterre, et souvent plus cher. Loin d’étre un blâme sur le pays, c’est plutôt un éloge, car c’est une preuve que l’industrie y a fait de grands progrès, et que les habitans sont en état de payer les provisions doubles de ce qu’ils faisaient il y a cinquante ans, quoiqu’élles fussent moitié plus rares.

Retournant a Dundée, et revenant la nuit d’une maison de campagne, a cinq ou dix milles, avec un Français, qui de semaine en semaine est dans cette ville depuis vingt ans, et qui parait avoir gagné l’éstime des habitans ; quoiqu’il fit tres noire, que même il plut, j’eus dans le chemin un plaisir singulier en conversant avec deux jeunes gens, qui me semblerent des gens du commun ; je leur deman dai que) était l’origine de la ville ? Ils me dirent que des Bénédictins rassemblerent les habitans, et don-