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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/261

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MER DE L’OUEST.


A QUELQUE distance dé Banff on se trouve sur les posséssions du Duc de Gordon, dont l’extreme attention, a ameliorer son immense domaine ne sauraient être trop loue, de toüts parts on ne voit que bois plantés, terres nouvellement défrichées, lacs désséchés, et mis en valeur ; quoique, a dire le vrai, les ponts manquent sur plusieures petites rivieres, ou le voyageur a pied le trouve très embarrassé et obligé d’attendre que quelqu’un a cheval se presente, et veuille bien le transporter a l’autre bord sur la croupe dé sa monturë ; dumoins c’est ainsi qu’il m’a fallu faire, pour éviter de faire un grand tour.

Les voyageurs sont obligés de traverser dans un bateau, le Spey, torrent très rapide, près Fochabers, au risque d’être emporté par le courant, tandis qu’il serait si aisé d’y placer un pont volant, comme sur le Rhin, ou plutôt comme la rivière est peu large, et le courant très rapide, un bac comme sur le Rhône, qui est la chose la plus simple que l’on