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Page:Latocnaye - Promenade d’un Français dans la Grande Bretagne, 1795.djvu/286

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Les chariots dont les habitants de ces pays font usage ne m’ont pas paru bien adapté a sa nature montagneuse. Ils sont de beaucoup trop lourds. J’en ai vu dans le Jura, qu’on appelle Char-a-bancs, qu’un seul cheval peut trainer chargé de cinq ou six personnes. C’est tout simplement une longue planche supportée sur l'éssiéu dès roues ; il y a dessus un timon qui joint toute la machine, et auquel est attachée avec des crampons de fer, un couvert rond en toile, et une éspéce de case ou les jambes sont logées. Ils en ont aussi dans le même genre, mais sans couvert, pour transporter leur marchandises. Quand le cheval est fatigué, il peut s’arrêter sans danger au milieu de la montée la plus rapide, par le moyen d’un bâton ferré qui est suspendu derrière, et pique en terre, aussitot que la voiture reculle. Le tout ne coûte gueres que quatre ou cinq livres sterlings pour les chariots de transport ; ceux pour les voyageur sont un peu plus cher.

Je passai au pied de Ben-nevis, la plus haute montagne de toute la Grande Bretagne. Elle a 4500 pieds de hauteur, m’a t-on-dit ; la neige s’y conserve d’une maniere tres visible dans des trous ex-