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Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/65

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toujours proprement vêtus. On ne voit que très-peu de pauvres, et on peut le dire à la louange de l’administration, presque point de mendians ; cependant on ne saurait dire que le pays soit riche, mais il est immense et si peu habité pour son étendue que le paysan peut toujours s’y tirer d’affaire, soit par les bestiaux, soit par les bois. ou par le goudron qu’il en tire. L’intérieur des maisons (même de celles, dont le dehors paraît repoussant et où souvent on entre par une porte de quatre pieds de haut) est communément proprement arrangé : la misère est loin de paraître y régner : les enfans n’y sont pas très-nombreux, je ne sais d’où cela vient : quoique les paysans soient plus aisés qu’en Irlande, leurs femmes n’y sont pas à beaucoup près aussi productives... Ils font cependant usage de pommes de terre. — La rigueur du climat empêche apparemment leur effet ; Les églises sont toujours assez propres, et même paraissent de loin, assez élégantes. — Soit par la crainte du vent, soit plus grande facilité, ou soit enfin par l’usage, le clocher est toujours placé à côté et entièrement isolé. Les cimetières sont entourés d’une grosse muraille en pierre de granit, et de crainte qu’elle ne se gâte à l’air, on met dessus un toit en bois, peint en rouge.

Cet usage vient sans doute, du temps où on