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Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/136

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grennem Norge,[1] c'est là précisément le tak for sist (grand merci pour la dernière fois), que l’on dit à son amphitryon, quand on le rencontre quelques jours après le diner. Ainsi c’est fort en règle et les gens du pays ont bien grandement raison de trouver cela parfait.

Les meilleurs renseignemens qu’il donne, sont sur la mine de cuivre de Röraas, qui, à ce qu’il paraît, est d’un grand produit ; cette mine est située dans les montagnes près la frontière de la Suède, du côté de l’Heriedal. Elle fut découverte, il Y a une centaine d’années : on la travaille à présent avec beaucoup d’activité et elle est très-productive.

Le froid Fut si violent à Röraas, l’année passée 1798, que le vif argent y gela, et que pour s’amuser les gens en firent avec le marteau et sur l'enclume différentes figures. Cependant le froid n’avait pas été excessif à Drontheim : le thermomètre de Réauniur n’avait pas descendu à plus de 22 degrés, et seulement pendant quelques jours ; à Stockholm on l’avait eu pendant un mois à 25 ou 26. Ceci prouve que le climat : de ce pays lointain n’est pas aussi sévère qu’on

  1. Après que sa majesté (le roi) m’eut très-gracieusement donné 500 rixdales pour faire un voyage dans la Norvège etc.