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Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/224

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premier cependant étant moins fatigant, me paraissait alors bien préférable.

Nous débarquâmes pourtant sans mal-encontre à Leerdals-ören, et sans beaucoup de regret, je pris congé des fiords de Norvège. On trouve ici une belle auberge, dont le maître connaît fort bien le prix de ses denrées : c’est une chose si rare qu’une auberge passable dans ces montagnes, qu’on peut sans indiscrétion faire connaître celle-ci.

Le terrain de la vallée de Leerdal, a évidement été apporté par la rivière, qui coule au milieu ; c’est ainsi pour la plupart des vallées de Norvège qui s’approchent d’un bras de mer. On n’y cultive que de l’avoine comme dans toute cette province. Avec du soin, d’autres grains y viendraient sans doute. La terre était gelée, mais comme il y avait fort peu de neige, je fus obligé de monter à cheval. Après quatre milles de traversée dans cette vallée, j’arrivai enfin à Berge, où le traînage recommençait.

Dans les informations que l’on m’avait données à Bergen pour le passage de la grande montagne, (File-fiälle), on m’avait dit, « qu’il était probable que dans cette saison il faudrait se faire traîner pendant deux milles par des hommes au-dessus de File-fiälle, de Marystuen à Nystuen,