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Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/315

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poste), mais ils trouvèrent à un mille de Norrköping une bonne femme, qui leur fit tant de peur par ses contes, qu’ils retournèrent et firent voile le même jour[1].

J’eus le plaisir de saluer à Norrköping le docteur Vestering, dont le savoir lui a acquis une célébrité méritée parmi ses compatriotes. Il a des collections précieuses d'histoire naturelle ; depuis plusieurs années, il s’est occupé à tirer des couleurs des mousses nombreuses, que produit la Suède ; presque toutes, lui en ont fourni de plus ou moins belles. Comme je l’ai dit, les échantillons que l’on montre à Upsal, viennent de lui. Je présume que lorsque la chimie aura fait plus de progrès, on parviendra à tirer des couleurs de tous les végétaux connus.

Je fus de nouveau faire une visite au baron de Geer à Finspông, et après un ou deux jours je me remlis à Stafsiö chez madame la baronne d’Örnsköld, qui voulut bien me donner l’hospitalité pendant quelques jours. La fonderie de Stafsiö est à présent la plus active de Suède ; on y fond chaque jour, pendant l’été, un grand canon. Les procédés du moule en terre, mais sur-tout

  1. La bonne femme dit aux Russes, que la flotte anglaise était dans le golphe de Bothnie, et que 20,000 Suédois étaient en marche pour couper leur retraite.