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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/177

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cour, et notre amée Hélène-Geneviève de Noïel, sa femme, et à notre amée Elisabeth Billet, épouse séparée quant aux biens de Pierre Lavergne, notre conseiller au Châtelet, la permission d’établir un marché public dans un terrain à eux appartenant au Faubourg-Saint-Honoré, pour l’avantage des habitants dudit quartier, et à la décoration et commodité de notre bonne ville de Paris, mais le d. établissement n’ayant pu être conduit à sa perfection à cause des défenses de bâtir dans les faubourgs, survenues l’année dernière, qui empêchèrent que les environs du d. marché fussent remplis de bâtiments, soit parce que le terrain où il était placé se trouvait trop éloigné de la partie la plus habitée du d. quartier : notre très cher et féal le sieur Daguesseau, chevalier, chancelier de France, commandeur de nos ordres, donataire entre-vifs et héritier sous bénéfice d’inventaire du d. sieur Joseph-Antoine Daguesseau, son frère, et les autres propriétaires du d. marché dans le dessein d’achever un établissement si utile au public, se seraient déterminés à acquérir une place située à l’entrée du d. quartier et appartenant à André Mol de Qurieux, notre conseiller, secrétaire, maison et couronne de France et de nos finances, et avocat en nos conseils, et à Marie-Catherine Paulmier sa femme, lesquels, la leur auraient cédée moyennant entr’autres choses, l’abandon que les d. propriétaires leur auraient fait du quart dans le privilège porté par les d. lettres-patentes ; au moyen de quoi ils nous ont, conjointement avec les d. sieur Mol et sa femme, très humblement supplié de transférer le d. privilège sur la d. nouvelle place, etc. À ces causes avons permis et permettons de faire construire dans le d. terrain six étaux de boucheries et toutes échoppes, baraques ou étalages convenables pour les boulangers, poissonniers, fruitiers et autres et en général pour le débit des denrées et autres marchandises qui pourront être portées dans le d. marché ; pour en jouir par notre très féal chancelier de France le sieur Daguesseau, notre amé et féal conseiller en notre parlement le sieur Coste de Champeron, et sa femme, notre amée Elisabeth-Billet, veuve de Pierre Lavergne, et notre amé sieur Mol de Qurieux et sa femme, chacun pour un quart, à l’instar des autres marchés et étaux de notre bonne ville de Paris, etc. Donné au camp d’Alost, le 16 août 1745 : signé Louis. » — (Archives du royaume, section administrative, reg. E, no 3431). Ces lettres-patentes furent registrées au parlement le 6 septembre suivant et le nouveau marché fut inauguré le 2 juillet 1746.

Daguesseau (rue).

Commence à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, nos 58 et 60 ; finit à la rue de Surène, nos 31 et 33. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 22. Sa longueur est de 175 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Elle a été ouverte en 1723, sur les terrains appartenant à Joseph-Antoine Daguesseau, conseiller honoraire au parlement. (Voyez l’article qui précède.) La largeur assignée à ce percement fut de 7 m. 80 c. Cette dimension a été maintenue par une décision ministérielle du 28 brumaire an VI, signée Letourneux. En vertu d’une ordonnance royale du 25 novembre 1836, la moindre largeur de cette voie publique est fixée à 10 m. Les maisons, nos 1, 3, 5, 7 et 9 sont alignées ; le surplus de ce côté est soumis à un retranchement qui varie de 20 c. à 1 m. 20 c. Les constructions du côté opposé devront reculer de 1 m. 10 c. à 2 m. 40 c. — Conduite d’eau. — La superbe chapelle de l’église royale épiscopale d’Angleterre est située dans cette rue, au no 5.

Daguesseau (rue du Marché-).

Commence à la rue Daguesseau, nos 13 et 15 ; finit à la rue des Saussaies, nos 10 et 12. Le dernier impair est 17 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 153 m. — 1er arrondissement, quartier du Roule.

Elle fut ouverte en 1723, et reçut le nom de rue du Marché-Daguesseau, parce qu’elle conduisait au marché ainsi appelé, dont la formation avait été autorisée par lettres-patentes du 6 février 1723. En 1746, cet établissement ayant été transféré dans l’endroit où nous le voyons aujourd’hui, la rue qui nous occupe fut prolongée jusqu’à la rue des Saussaies, sur l’emplacement de l’ancien marché. La largeur assignée à cette voie publique fut de 7 m. 80 c. Une décision ministérielle, à la date du 29 thermidor an XI, signée Chaptal, maintint cette largeur, qui a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 25 novembre 1836. Toutes les constructions du côté des numéros impairs et celles nos 2, 4, 6, 8, 10 et 12, sont alignées. Le surplus est soumis à un retranchement qui varie de 2 m. 15 à 2 m. 40 c. — Égout du côté de la rue des Saussaies. — Conduite d’eau entre les rues Daguesseau et de Duras.

Dalayrac (rue).

Commence à la rue Méhul, no 4 ; finit à la rue Monsigny, no 2. Pas de numéro impair, ce côté est bordé par le théâtre des Italiens. Le dernier pair est 50. Sa longueur est de 100 m. — 2e arrondissement quartier Feydeau.

Une ordonnance royale, à la date du 26 janvier 1825, avait autorisé les sieurs Mallet frères et Lemercier de Nerville à ouvrir une rue de 12 m. de largeur sur les terrains des anciens hôtels des Finances, de la Loterie et de Radepont, pour communiquer de la rue Neuve-des-Petits-Champs à la rue Neuve-Saint-Augustin. Ce percement ayant été ajourné, une autre ordonnance royale fut rendue à la date du 8 octobre 1826 ; elle renferme les dispositions suivantes : La nouvelle salle de l’Opéra-Comique sera placée dans l’axe de la rue Ventadour, à quarante mètres environ de la rue Neuve-des-Petits-Champs, et sera isolée au-devant par une place d’environ dix-huit mètres de largeur ; à droite, derrière et à gauche, par des rues larges, environ les deux premières