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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/488

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appelé le quai des Ursins, depuis la descente du pont Notre-Dame, du côté de Saint-Denis de la Chartre, jusqu’au pont de pierre dont la construction a été ordonnée. La rue Saint-Pierre-aux-Bœufs sera alignée, élargie et prolongée depuis le parvis Notre-Dame jusqu’à son débouché sur le dit quai. » (Extrait des lettres-patentes). — Ces améliorations ne furent point alors exécutées.

« Saint-Cloud, le 29 vendémiaire an XII. — Le gouvernement de la république sur le rapport du ministre de l’intérieur, arrête : Il sera sans délai procédé aux travaux nécessaires pour l’ouverture d’un quai, entre le pont Notre-Dame et celui de la Cité, sur la rive gauche de la Seine, etc. Les dites maisons et celles nationales, situées sur le terrain destiné au nouveau quai, seront démolies, et les matériaux en provenant vendus pour acquitter les frais de démolition, et le surplus être employé aux dépenses de l’ouverture de ce quai ; néanmoins les pierres et moellons seront réservés pour les constructions et réparations du quai. Signé Bonaparte. » (Extrait de l’arrêté). — Le 4 ventôse an XII, le ministre de l’intérieur Chaptal approuva, pour ce quai, un alignement qu’on modifia le 10 prairial suivant. Sa largeur fut alors fixée à 14 m. 50 c. ; dès cette époque le quai devait prendre la dénomination de quai Napoléon. Cette voie publique fut immédiatement commencée, et l’on abattit les maisons des rues Basse-des-Ursins et d’Enfer, qui régnaient le long de la rivière. Les travaux suspendus quelque temps furent continués en vertu d’un décret du 11 mars 1808. En 1816, ce quai reçut le nom de quai de la Cité. Au mois de janvier 1834, il a repris la dénomination de quai Napoléon (Moniteur du 26 janvier). Une ordonnance royale du 4 mars 1834 a définitivement fixé la moindre largeur de cette voie publique à 14 m. Les propriétés riveraines sont alignées, à l’exception de celle qui forme l’encoignure de la rue Bossuet. — Égout entre les rues d’Arcole et Saint-Landry. — Conduite d’eau depuis la rue de la Colombe jusqu’à la borne-fontaine.

Commence à la rue des Martyrs, nos 43 et 45 ; finit à la rue Breda, nos 16 et 18. Le dernier impair est 31 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 194 m. — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Une ordonnance royale du 7 octobre 1830, porte : «. Article 1er. Le sieur Mènard est autorisé à ouvrir sur les terrains à lui appartenant, faubourg Montmartre, deux rues, l’une de 11 m. 69 c. de largeur, et l’autre de 12 m., etc. — Art. 2e. Cette autorisation est accordée à la charge par l’impétrant, 1o d’abandonner gratuitement à la ville la propriété du sol des deux rues ; 2o de supporter les frais du premier pavage et éclairage, et d’établir de chaque côté desdites rues, des trottoirs en pierre dure ; 3o et de pourvoir à l’écoulement souterrain ou à ciel ouvert des eaux pluviales et ménagères, etc. » — Le sieur Ménard n’ouvrit qu’une seule rue, celle de 11 m. 69 c. de largeur. Le nom assigné à cette voie publique rappelle le glorieux combat naval où les escadres française, anglaise et russe remportèrent une victoire signalée sur la flotte Turco-Égyptienne. Le vice-amiral comte Henri de Rigny, commandait pour la France.

Nazareth (impasse de).

Située dans la rue de Jérusalem. Pas de numéro. Sa longueur est de 50 m. — 11e arrondissement, quartier du Palais-de-Justice.

C’était autrefois la rue de Galilée. Au xvie siècle, on commença à l’appeler rue de Nazareth. Cette rue devait ces dénominations aux pèlerins qui venaient y loger avant leur départ pour Galilée, Nazareth et Jérusalem. Cette voie publique, réduite à l’état d’impasse en 1843, sera supprimée pour faciliter l’agrandissement du Palais-de-Justice.

Necker (hôpital).

Situé dans la rue de Sèvres, en face du no 112. — 10e arrondissement, quartier Saint-Thomas-d’Aquin.

Il a été formé sur l’emplacement du couvent des religieuses bénédictines de Notre-Dame-de-Liesse. Établies en 1631 à Réthel, dans le diocèse de Reims, ces religieuses furent obligées, pour éviter les malheurs de la guerre, de se réfugier à Paris, en 1636. Elles s’installèrent dans la rue du Vieux-Colombier. Le roi approuva cette communauté dont le but principal était l’éducation des jeunes filles. La comtesse de Soissons et la duchesse de Longueville se déclarèrent protectrices de cet établissement. En 1645, les religieuses prirent possession d’une propriété connue sous le nom de jardin d’Olivet, et située dans la rue de Sèvres. En 1663, elles firent construire une chapelle. Ce couvent était presque désert lorsqu’il fut supprimé en 1778 ; à cette époque, madame Necker, femme du contrôleur général, conçut et exécuta le projet de fonder sur cet emplacement un hospice qui reçut le nom d’hospice de Saint-Sulpice. Pendant la révolution cet établissement fut appelé hospice de l’Ouest. Enfin on lui donna le nom de sa fondatrice. En 1802 et 1803 de grandes améliorations furent introduites dans cette maison qui contient 133 lits savoir : 14 pour les blessés ; 12 pour les blessées ; 12 pour les convalescents ; 15 pour les convalescentes ; 36 pour les malades ordinaires (hommes) ; 44 pour les femmes. Il est desservi par les sœurs de charité. En 1835, la mortalité a été de 1 sur 8/50. Idem, la dépense de 87 293 fr. 59 c.

En 1842, la mortalité a été de 1 sur 9/15. Idem la dépense de 202 991 fr. 56 c.

Necker (rue).

Commence à la rue Dormesson, nos 2 et 4 ; finit à la rue Jarente, nos 3 et 5. Le dernier impair est 11 ; le dernier