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Page:Lazare - Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844.djvu/603

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de 1 m. 70 c. environ. Les constructions du côté gauche sont soumises à un retranchement de 6 m. environ ; celles du côté droit devront reculer de 2 m. 60 c. environ.

Rome (passage et cour de).

Commencent à la rue des Vertus, no 7 ; finissent à la rue des Gravilliers, no 28, et à l’impasse de Rome, no 1 bis. — 6e arrondissement, quartier Saint-Martin-des-Champs.

Ils ont été formés au commencement de ce siècle, et doivent leur nom à l’impasse de Rome.

Rome (rue de).

Commence à la rue de Stockolm ; finit à la place d’Europe. Pas de numéro. Sa longueur est de 115 m.1er arrondissement, quartier du Roule.

Cette rue a été ouverte sur les terrains appartenant à MM. Jonas Hagerman et Sylvain Mignon, en vertu de l’ordonnance royale du 2 février 1826. Elle a 15 m. de largeur. Sa dénomination est celle de la capitale des états de l’Église. (Voyez rue d’Amsterdam.)

Roquepine (rue de).

Commence à la rue d’Astorg, nos 19 et 21 ; finit à la rue de la Ville-l’Évêque, nos 48 et 50. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 111 m.1er arrondissement, quartier du Roule.

Autorisée par lettres-patentes du 4 mars 1774, registrées au parlement le 6 septembre 1775, cette voie publique fut ouverte en mai 1776, sur les terrains appartenant en partie à Louis d’Astorg d’Aubarède, marquis de Roquepine, lieutenant-général des armées du roi. La largeur de cette rue fut fixée à 30 pieds. D’autres lettres-patentes à la date du 24 juillet 1778, ordonnèrent que cette rue serait prolongée jusqu’à celle d’Anjou. Ce projet ne fut point exécuté (voyez rue d’Astorg). La largeur primitive de la rue de Roquepine a été portée à 10 m., en vertu d’une décision ministérielle du 1er messidor an XII, signée Chaptal, et à 12 m. par une ordonnance royale du 27 septembre 1836. Les propriétés du côté des numéros impairs et celles nos 12 et 14 sont alignées ; le surplus devra reculer de 1 m. 90 c. à 2 m. 40 c. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Roquette (rue de la).

Commence à la place de la Bastille, no 9, et à la rue du Faubourg-Saint-Antoine, no 1 ; finit au chemin de ronde de la barrière d’Aunay. Deux séries de numéros : le dernier impair jusqu’à la rue de la Folie-Regnault est 113 ; le dernier pair, 112 bis. Depuis cette rue jusqu’au chemin de ronde, le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 14. Sa longueur est de 1,520 m. — 8e arrondissement : de 1 à 15 et de 2 à 32, quartier du Faubourg-Saint-Antoine ; le surplus dépend du quartier Popincourt.

1re Partie comprise entre la place de la Bastille et la rue des Murs-de-la-Roquette. — Elle a été ouverte sur le territoire de la Roquette. Roquette est une plante crucifères à fleurs jaunes qui croît abondamment dans les lieux incultes. — Une décision ministérielle du 3 prairial an IX, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 10 m.

2e Partie comprise entre la rue des Murs-de-la-Roquette et celle de la Folie-Regnault. — Une décision ministérielle du 12 décembre 1818 prescrivit la formation de cette rue sur l’emplacement du couvent des religieuses hospitalières de la Roquette. La largeur de ce percement fut fixée à 10 m.

3e Partie comprise entre la rue de la Folie-Regnault et le chemin de ronde. — Son emplacement était occupé en partie par la rue Saint-André, mais cette voie publique dut changer de direction pour se rattacher au prolongement dont il est parlé au paragraphe précédent.

Une ordonnance royale du 6 mai 1827 a fixé, ainsi qu’il suit, l’alignement de la partie de la rue de la Roquette qui s’étend de la rue Louis-Philippe au chemin de ronde, savoir : depuis la rue Louis-Philippe jusqu’à celle des Murs-de-la-Roquette, à 13 m., moindre largeur ; depuis cette dernière jusqu’aux rues Saint-Maur et de la Muette, à 10 m. ; à partir de ces dernières jusqu’à la rue de la Folie-Regnault, à 30 m., et depuis cette rue jusqu’au chemin de ronde, à 10 m. Pour le surplus de la rue de la Roquette, c’est la décision ministérielle de l’an IX qui est encore en vigueur. Suivant cette décision et l’ordonnance précitée, les propriétés ci-après ne sont pas soumises à retranchement : de 1 à 13 inclus ; partie du no 17, 19 ; de 41 à 55 inclus ; 67, 67 bis, 67 ter ; de 83 à 111, et de la rue de la Folie-Regnault au chemin de ronde ; de 2 à 30 inclus ; de 46 à 50 inclus ; partie de 52 ; de 54 à 58 inclus ; 78 bis ; de 82 à 88 bis, 90, et de 92 au chemin de ronde. — Égout et conduite d’eau depuis la place de la Bastille jusqu’aux deux prisons. — Éclairage au gaz entre la place et la rue Daval (compe Parisienne) ; surplus (compe de Belleville).

La propriété no 51 a été longtemps habitée par Michel-Jean Sédaine, l’un des créateurs de l’Opéra-Comique. Ses pièces font encore la richesse de ce théâtre. Il suffira de citer Richard-Cœur-de-Lion et le Déserteur. Sédaine a donné aux Français deux charmantes comédies qui sont restées au répertoire : le Philosophe sans le savoir et la Gageure imprévue.

Couvent des Hospitalières de la Roquette. — Les Hospitalières-de-la-Charité-Notre-Dame, aidées par la duchesse de Mercœur, achetèrent, le 30 janvier 1636, une autre maison située dans le territoire de Popincourt, et connue sous le nom de la Rochette ou la Roquette. Ces religieuses y établirent un nouvel hôpital avec une chapelle dédiée à saint Joseph. Les lettres-patentes confirmant cette fondation, sont du mois d’octobre 1639. Les deux maisons de la place Royale et de la Roquette ne formaient qu’un seul établissement ; mais en 1690, les religieuses de la Roquette, dont le nombre s’élevait à quatre-vingts, obtinrent de l’archevêque