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Page:LeMay - Fables canadiennes, 1882.djvu/9

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livre premier

 Affirme-t-il bientôt, avec serment,
À celui des deux chiens qui paraît plus traitable —
 Mais laisse-moi donner une leçon
 De ma façon
Au malappris qui m’a jeté l’injure ;
 Ce sera court, je te le jure.

Le chien vanté s’éloigne aussitôt quelque peu,
Et l’autre est dévoré malgré tout son courage.

— Maintenant, dit le loup, finissons notre ouvrage ;
 Ce que j’ai fait n’était qu’un jeu,
 Mon ami, ne vous en déplaise.

Et, tombant sur le traître, il l’égorge à son aise.


Ô mes concitoyens qui luttez pour le droit,
 Je voudrais vous faire comprendre
Qu’en restant divisés vous vous ferez surprendre
 Par notre ennemi plus adroit !