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Page:Le Bon - Psychologie de l’Éducation.djvu/309

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aucune manipulation n’est dangereuse quand on opère sur de petites quantités. Pour la chimie, quelques tubes et éprouvettes, une lampe à alcool et un petit nombre de produits chimiques suffisent. Plusieurs auteurs ont déjà montré dans divers ouvrages, le parti qu’on peut tirer de pareils éléments.

Pour la physique, les expériences seraient à peine plus onéreuses. Il n’y aurait qu’à imiter ce que font les Anglais et les Allemands. Grâce à l’ingéniosité de leurs constructeurs, ils ont pu mettre entre les mains des enfants, à des prix insignifiants, des collections d’instruments de physique, de chimie, de mécanique, etc., qui leur permettent de résoudre expérimentalement des problèmes difficiles. En matière de physique seulement, je citerai une collection d’appareils que j’ai achetée par curiosité[1]. Pour 35 francs, on a tout ce qui concerne l’optique, y compris la polarisation et la diffraction (banc d’optique, lentilles, prisme, matériel d’analyse spectrale), c’est-à-dire une collection d’objets qui, construits en France, avec le luxe des appareils de nos fabricants coûterait plus d’un millier de francs. Pour la même somme, on possède les instruments fondamentaux de l’électricité. Le plus souvent l’élève doit fabriquer lui-même les appareils avec le matériel qui lui est livré. La brochure qui les accompagne lui pose environ cinq cents problèmes à résoudre, qui embarrasseraient la plupart des licenciés de notre Université. En voici quelques-uns : mesurer la résistance de la bobine d’un galvanomètre, d’un élément thermoélectrique, la résistance intérieure d’une pile, combiner des résistances de 1, 2, 5 ohms, etc., fabriquer avec le matériel livré

  1. Chez Meiser et Mertig, à Dresde.