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Page:Le Cadran de la volupté ou les Aventures de Chérubin.djvu/27

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plaisir à les perdre encore ce soir !


Je fis un excellent diné ; je sablai une bouteille de Tokai. Oh comme j’étais disposé après ce repas ! Je sentis doubler ma puissance ; et si l’heure désirée, n’eut pas été si proche, aidé de ma fougueuse imagination qui me traçait les plaisirs passés et à venir, ma main aurait hâté, en les diminuant peut-être, les sensations après lesquelles je soupirais avec tant d’ardeur. Enfin, on frappe à ma porte, une femme s’approche, et me présente, avec la boucle, un billet conçu en ces termes : « Suis, mon bel ami, ta conductrice, hâte toi, l’amour t’attend, avec des couronnes de roses ». La personne qui devait me conduire avait une main charmante, que je baisai par reconaissance du service qu’elle me