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Page:Le Cadran de la volupté ou les Aventures de Chérubin.djvu/29

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de la veille m’avait rendu hardi : permettez ma Divine, que je baise, que je dévore ce chef-d’œuvre de la nature, ce sanctuaire de l’amour. Dieux qu’il est petit ! Que ce corail tranche merveilleusement cet albâtre… Je suis gêné, je veux me débarrasser de mes habits ; les prêtres de l’amour doivent, quand ils lui sacrifient, être nuds comme ce dieu… Déjà j’étais dans l’état de pure nature : Divine dénoue un ruban rose, le léger vêtement tombe… Ciel, que de beautés ! Vénus, sortant du sein de l’onde, ne parut jamais si belle… Je la prends dans mes bras, la presse contre mon sein, puis la renversant doucement sur une masse de coussins d’édredon, je la perce à coups redoublés du dard que l’amour lui-même conduisait, bientôt un torrent de feu inonde les secrets ap-