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Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/6

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PRÉFACE


Depuis Marracci[1], le Coran a été souvent traduit. Les versions qui en ont été faites, en latin, en français, en anglais, en allemand, etc. sont très inégales. L’une des meilleures est certainement celle de Palmer, en anglais[2]. Mais toutes, sans exception, sont très inférieures au texte arabe.

La raison de cette infériorité, c’est la très grande difficulté de faire passer dans une langue européenne, c’est-à-dire aryenne, les œuvres des auteurs sémitiques, et plus spécialement celles des écrivains arabes. On s’en rend compte dans la littérature profane, en comparant, par exemple, à l’original arabe, les traductions les meilleures qui aient été faites, en latin, en français, en anglais, etc. des célèbres poésies anté-islamiques.

  1. Alcoranus, textus universus cui praemissus est Prodromus ad refutationem Alcorani a Lud. Marracci, arab.-lat. Padoue, 1698, 2 vol. fol.
  2. The Qur’ân translated by E.-H. Palmer, 2 vol. in-8, Oxford, 1880 (Vol. VI and IX of the Sacred Books of the East).