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Page:Le Coran - Traduction et choix de sourates par Edouard Montet, 1925.pdf/87

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36. Nos apôtres vinrent à eux avec des signes évidents ; alors, en vérité, beaucoup d’entre eux après cela commirent des excès sur la terre[1].

37. La récompense de ceux qui font la guerre à Allâh et à Son Apôtre et exercent la violence sur la terre, consiste seulement à être mis à mort, ou crucifiés, ou à avoir leurs mains et leurs pieds coupés sur les côtés opposés (du corps)[2], ou à être bannis du pays. C’est là pour eux une honte dans ce monde, et il y aura pour eux dans l’autre monde un terrible châtiment.

38. (Seront) exceptés ceux qui se repentent avant que vous les ayez en votre pouvoir. Car

    sance d’un seul, tous seront constitués justes. » Il est à peine besoin d’ajouter que Mahomet a ignoré d’une manière absolue la doctrine paulinienne.

  1. Les hommes, d’une manière générale, malgré les apôtres envoyés par Dieu, commirent des excès.
  2. Le droit musulman a précisé plus tard ce que le v. 37 laisse dans le vague, en déterminant les cas où doivent être appliquées les peines indiquées. Quant à l’expression du texte que nous traduisons par les côtés opposés du corps (litt. : opposition, côtés opposés et différents), la tradition a infligé le supplice qu’elle désigne au voleur, qui aura la main droite et le pied gauche coupés. Ce châtiment cruel était encore en usage au Maroc, la première fois que j’ai parcouru ce pays (1900-1901) ; il fut appliqué à Rabat, à ma connaissance, en novembre 1900.