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Page:Le Koran (traduction de Kazimirski).djvu/451

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  CHAPITRE LVIII. 451
  1. Ceux d’entre vous qui répudient leurs femmes en disant qu’ils les regarderont comme leurs mères[1] (elles ne sont pas leurs mères ; leurs mères sont celles qui les ont enfantés), profèrent une parole blâmable et une fausseté.
  2. Certes, Dieu est porté au pardon et à l’indulgence,
  3. Ceux qui répudient leurs femmes avec la formule de séparation perpétuelle[2] et reviennent ensuite sur leur parole, affranchiront un esclave avant qu’il y ait une nouvelle cohabitation entre les deux époux divorcés. C’est ainsi qu’on vous le prescrit, et Dieu est Instruit de ce que vous faites.
  4. Celui qui ne trouvera point de captif à racheter, jeûnera deux mois de suite avant qu’il y ait cohabitation entre les deux époux divorcés, et s’il ne peut supporter ce jeûne, il nourrira soixante pauvres. On vous le commande, afin que vous croyiez en Dieu et à son envoyé. Ce sont les commandements de Dieu. Un supplice douloureux est réservé aux infidèles.
  5. Ceux qui luttent contre Dieu et contre son envoyé seront culbutés comme ont été culbutés ceux qui les ont précédé. Or, nous avons déjà fait descendre des signes évidents de notre pouvoir et le supplice ignominieux est seul réservé aux infidèles,
  6. Au jour où Dieu les ressuscitera tous et où il leur redira leurs actions. Dieu a tout compté, pendant qu’ils ont tout oublié. Dieu est témoin de tout.
  7. Ne vois-tu pas que Dieu connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre ? il n’est point d’entretien secret entre trois individus qu’il ne soit le quatrième, ni entre cinq qu’il ne soit le sixième. Il ne s’en réunit ni moins ni plus[3], qu’il ne soit avec eux, ce quelque lieu qu’ils se trouvent. Et ensuite, au jour de la résurrection, il leur rappellera leurs œuvres, car il est instruit de tout.

  1. C’était une manière solennelle de répudiation. Voyez le verset précédent.
  2. C’est-à-dire, en se servant de ces paroles : « Que ton dos soit désormais pour moi comme le dos de ma mère. » Voy. le vers. 1, note.
  3. C’est-à-dire, soit en petit, soit en grand nombre.