Aller au contenu

Page:Le Koran (traduction de Kazimirski).djvu/468

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
468 LE KORAN.  
  1. O croyants ! repentez-vous d’un repentir sincère ; peut-être Dieu effacera-t-il vos péchés et vous introduira-t-il dans les jardins arrosés de cours d’eau, au jour où il ne couvrira pas de honte le prophète et ceux qui l’ont suivi. Leur lumière courra devant eux et à leur droite[1]. Ils diront : Seigneur, rends parfaite cette lumière, et pardonne-nous nos péchés, car tu es tout-puissant.
  2. O prophète ! fais la guerre aux infidèles et aux hypocrites, sois sévère à leur égard. La géhenne sera leur demeure. Quel détestable séjour !
  3. Dieu propose pour exemple aux infidèles la femme de Noé et celle de Loth ; elles étaient sous l’empire de deux hommes justes d’entre nos serviteurs ; toutes deux ont été perfides envers leurs maris, mais cela ne leur servit de rien contre Dieu. On leur a dit : Entrez au feu avec ceux qui y entrent.
  4. Quant aux croyants, Dieu leur propose pour modèle la femme de Pharaon[2]. Seigneur ! s’écriait-elle, construis-moi une maison chez toi, dans le paradis, et délivre-moi de Pharaon et de ses œuvres ; délivre-moi des méchants.
  5. Et Marie, fille d’Imran qui conserva sa virginité[3], nous lui inspirâmes une partie de notre esprit. Elle crut aux paroles du Seigneur, à ses livres ; et elle était du nombre des personnes pieuses.

CHAPITRE LXVII.

L’EMPIRE.


Donné à la Mecque. — 30 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Béni soit celui dans la main de qui est l’empire et qui est tout-puissant.
  2. C’est lui qui a créé la mort et la vie pour voir qui de vous agira le mieux. Il est le Puissant, l’Indulgent.

  1. Voy. chap. XXIV, v. 35, et LVII, v. 7, 7, 12, 18.
  2. Le nom de la femme de Pharaon, dont il s’agit ici, est, selon les mahométans, Asia. Mahomet avait coutume de dire qu’il n’y avait que quatre femmes parfaites : Asia, femme de Pharaon ; Marie, mère de Jésus ; Khadidja, première femme de Mahomet, et Fatima, sa fille, mariée à Ali.
  3. Mot à mot : et Maria filia Imrani quæ rimam suam tuita est, in quam (rimam) inflavimus spiritus nostri partam.
    traduction (du latin) :
    et Marie fille d’Imran dont la fente est préservée, (fente) dans laquelle nous avons insufflé notre esprit et qui a enfanté.