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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/126

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Olympe Desbrouttiers ne cachaient pas leur stupéfaction.

Irène fut très ennuyée de tout ce bruit, de toute cette agitation et n’en conçut que plus vivement le désir de ne pas passer l’hiver à S…

Elle redouta que ses sens ne se satisfassent pas du seul contact féminin, apporté comme appoint aux ivresses de son mari et, ayant étudié les hommes de la ville, pour découvrir parmi eux un amant possible, elle ne put s’arrêter sérieusement à aucun, les uns accusant une vantardise qui l’effrayait, les autres une brutalité qui ne lui convenait pas. Seul, son beau-frère Sigismond, le notaire, eut présenté les conditions requises pour répondre à ses désidératas mâles, mais Sigismond s’affichait en homme sérieux et moral, fidèle à son contrat conjugal, aimant sa femme Céline, comme on aime l’épouse choisie et respectée, comme on aime la mère de ses enfants. Il rencontrait en cette jeune femme les sentiments réciproques de vertu et de réserve et ils formaient le ménage le plus assorti du pays.

Le surlendemain matin, à la première heure, Irène descendait à son hôtel, à la grande joie de Mirette qui, prévenue par une lettre de Sta-