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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/137

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— Je l’aiderai, dis-je, en lui faisant une grimace.

Letoutard s’agenouilla devant ma chaise que j’avais reculée, je me levai debout, me troussai, lui dirigeai la main au nœud du pantalon ; il le défit très adroitement, il me l’ôta et je n’arrêtai naturellement pas le plaisir qu’il éprouva à me contempler une seconde, à déposer un baiser sur mes cuisses.

Je m’étais rassise, Esther était déjà sous moi y allant de ses minettes, tandis que je me renversais en arrière.

— Spectacle divin, murmura Shempal.

Il tourna la tête vers Sophie qui, debout à son côté, lui tirait les moustaches, en disant :

— Tu en laisses faire de raides, à ta maîtresse !

— Tu es jalouse, Sophie ?

— Jalouse, moi ? Jamais de la vie, et je te le prouve en permettant ton pelotage, petit paillard.

L’assemblée ne nous imitait pas ; je suspendis les caresses d’Esther au bout de quelques secondes et je repris une cigarette.

Esther était toute rouge d’émotion, avait les cheveux ébouriffés de la passion qu’elle mit à