Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/184

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lui, l’une d’un côté, l’autre de l’autre, veux-tu ?

— Oh oui ! Quel dommage que ce ne soit pas encore neuf heures.

— Nous n’attendrons pas. Pourquoi es-tu toute habillée ?

— Je ne le suis pas sous ma robe.

— Bon, allons-y et imite-moi.

Elles contournèrent par des pièces réservées et où le service n’entrait pas sans l’appel des maîtres, entrèrent dans la chambre de Stanislas, plongée dans une demi-obscurité : il dormait.

Annina murmura à l’oreille de Gabrielle :

— Mets-toi en chemise, comme moi, glisse-toi du côté droit, je me glisserai du côté gauche : tu ne le toucheras que lorsque je l’aurai embrassé et que je te tendrai la main pardessus son cou.

Ce qui fut dit fut fait.

Les deux coquines d’accord plus tôt qu’elles ne l’eussent cru, en chemise, s’introduisirent dans les draps de Stanislas. Annina lui prit la tête, l’embrassa, et dit :

— Bien-aimé, voici l’heure du réveil.

Il s’éveilla instantanément, se secoua sous la