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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/218

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— Voyons, Léna, tu n’as pas changée, puisque tu es venue chez moi dès ton retour à Paris : on dirait que ma visite t’ennuie ?

— M’ennuie, non ; m’embarrasse, oui.

— Pourquoi ?

— Je ne sais comment te conter la chose.

— Tu as un rendez-vous ? Ce n’est pas pour nous jeter du froid ; baise ton coup et reviens-moi.

— Un rendez-vous ! Plus que ça. Tiens, regarde, je suis nue sous ma matinée ; j’ai là haut ma sœur et ma belle-sœur.

— Nues aussi. Vous marchez bien en province.

— Et avec nous il y a…

— Stanislas !

— Oui, plus deux autres cavaliers.

— Partie carrée à trois couples, des provinciaux en goguette.

— Non, des enragés d’amour. Ma foi, veux-tu en être ; quoique on ait déjà pas mal sauté, la soirée commence à peine et une femme de plus ; tant pis pour toi, s’ils ne sont pas à ta hauteur, il aurait fallu venir plus tôt, une femme de plus n’est pas pour les effrayer.

— Ta sœur, ta belle-sœur !