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Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/84

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Son cœur battait très fort, et il balbutia :

— M’aimes-tu ?

— Oui.

— Gabrielle !

— Parlons bas, sois franc, est-ce la vérité ?

— En partie.

— Je l’avais deviné et je devine aussi qu’Irène a des arrière-pensées. Elle s’est avancée avec moi, puis elle a reculé. Peut-être nourrissait-elle l’intention de m’apprendre.

— Quoi ?

— Ce qu’est le plaisir.

Ces quelques paroles suffisaient à bien préciser ce qui s’accomplissait en eux ; ils n’allèrent pas plus avant dans leur conversation ; ils se sentaient unis et alliés, ils révèrent à la façon dont se réaliserait leur entente.

Ce jour-là, Stanislas de retour au château, ne put contenir plus longtemps ses sens : profitant de ce qu’on dînait sur la terrasse, il monta à son cabinet de travail sous prétexte d’une lettre pressée à écrire et, sachant qu’Annina s’occupait de babioles dans la chambre de sa femme, il l’appela.

Elle le rejoignit de suite et comme il poussait la porte, elle comprit ce dont il s’agissait, se