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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/119

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taller, on ne vous fera pas attendre.

On monta un escalier au fond d’une salle de café, et au premier étage, au bout d’un couloir, on se trouva dans un véritable petit nid, aménagé, on l’eût juré, pour la circonstance.

Le parquet était recouvert d’un très beau tapis, avec des tentures assorties à la porte et à deux croisées qui donnaient sur un balcon, dominant la route de la Seine, balcon isolé et ne communiquant pas avec les pièces voisines ; un large divan, des fauteuils et des chaises, une table au milieu sur un carré en linoléum, des pouffs formaient l’ameublement, avec une grande glace. Le balcon était encorbeillé de fleurs et surmonté d’une tente, le garantissant des rayons du soleil et des regards indiscrets d’au-dessous.

À peine entrés, Lucie ne se sentit pas d’aise, et sans se soucier de la présence de la Gadaille, débarrassée de son chapeau, elle jeta les bras autour du cou d’Émile, le fixa dans les yeux et murmura :

— Ah, chéri, on pourra prendre pa-