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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/150

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commande d’y enfermer ses désirs et d’y consacrer les feux de son imagination.

On arriva, et enfin on fut maître de soi. Et dès qu’ils se trouvèrent nus, il fallut qu’il la possédât une fois de plus, à la grande satisfaction d’Héloïse qui, avec un pareil jouteur ne douta pas d’avoir des bribes raisonnables du festin.

On s’appliqua de part et d’autre à entretenir le feu des désirs. Si Émile crut avoir atteint l’Olympe avec Lucie et Yvonne, il dut reconnaître qu’il n’en avait même pas aperçu le ciel, devant l’exubérance de plaisirs que Lucie et Héloïse, rivalisant de science lascive, lui procurèrent.

Ils ne se séparèrent qu’après la grasse matinée, chacun pour reprendre le chemin du logis personnel, avec l’espoir de recommencer souvent d’aussi attrayantes équipées.

Regagnant la rue Cortambert pédestrement, Émile Lodenbach s’examinait pour se rendre compte s’il n’était pas le jouet de quelque rêve surhumain.

Le doute ne hantait pas son esprit. Il aimait Lucie d’un amour ardent et fou-