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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/168

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— On reste une seconde dans cette posture : les dames font un pas en avant et rendent la liberté à l’engin masculin, se tournent vers le cavalier en soutenant toujours leurs jupes, se penchent en avant dans un salut incliné, et le cavalier approche de leur bouche… Oui, oui, très bien, asseyons-nous.

— Il y a beaucoup de saluts de cette nature ?

— Mais, assez. Nous ne les verrons certainement pas tous dans une fois.

— Mon instruction sera donc longue ?

— Cela dépendra de ta bonne volonté.

— J’en ai énormément.

— Je te crois.

Elle eut un joyeux éclat de rire, et rangeant ses jupes d’un coup de main sur les genoux, elle ajouta :

— Tu es amoureux de Lucie et elle est amoureuse de toi ; or, dans l’Armée de Volupté, c’est un grand bonheur et un grand honneur de s’échauffer à sa leçon. Approche, que je t’apprenne comment se fait la déclaration d’amour dans nos rangs.

— Il y a des déclarations d’amour ?