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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/201

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— Il t’aimait, il ne m’aimera plus.

— Que la volupté nous emporte l’âme, chérie, et ne pensons plus qu’à elle.

Lucie se releva et en peu d’instants fut nue comme sa sœur, qu’elle arracha aux minettes et aux feuilles de roses d’Émile, en l’attrapant à bras le corps, en l’entraînant sur un canapé où elles tombèrent dans les bras l’une de l’autre.

Le tableau fut vertigineux : enlacées par le cou, ne formant qu’une masse compacte de chairs, dont les reins et les fesses de Lucie resplendissaient au-dessus, elles s’agitaient dans les assauts de deux amants épris, unissant leurs clitoris. Émile vit les mains de Lucette courir sur le cul de Lucie, dont elles jouèrent avec les doigts comme elles l’eussent fait sur des touches de piano ; il y eut des tressaillements dans les jambes qui s’arqueboutaient, et enfin des échanges de mots trahissant les impressions :

— Lucette, Lucette, tu es à moi avant d’être à qui que ce soit, le sens-tu, le devines-tu ?

— Ma Lucie, ma Lucie, tu as toujours