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Page:Le Nismois - L’Armée de volupté, 1900.djvu/82

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— Impossible, un de mes serviteurs te soutenait et tu te maintenais très bien debout, tout seul.

— Mon domestique n’a vu personne.

— Ton domestique est un sot ! À côté de ton hôtel, près de ta porte, il y a un mur en retrait. On s’est caché là, lorsqu’on a entendu le pas de quelqu’un qui s’avançait pour ouvrir, et on surveillait. Es-tu contrarié de cette pensée mise à exécution ?

— Non, je ne m’expliquais pas mon retour. Quel étrange sommeil !

— Ah, tu l’avais bien mérité ! Quelle vaillantise, Monsieur, à revenir sans cesse à l’assaut !

— Quelle énergie à les soutenir !

— Mes pauvres cuisses en sont restées meurtries plus de trois jours, et j’avais les reins… brisés. Je t’inspirais donc bien… moi… ou Yvonne ?

— À propos d’Yvonne, il me survient une très curieuse aventure.

— Parle vite. Yvonne s’est emballée avec notre nuit, et si je n’avais pas tenu à me rendre compte de mon petit empire personnel, elle serait venue avec joie.