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Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/119

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et les renforts qu’il a menés. Passe dans la ruelle et attendons.

On frappa à la porte de la chambre, l’abbesse cria d’entrer, sachant que c’était la sœur Eulalie, seule autorisée à la prévenir de ce qui survenait.

Eulalie apparut en effet, s’approcha du lit, n’éprouva aucun étonnement en apercevant Maillouchet dans la ruelle et dit :

— Je te demande pardon, ma mère, de te déranger en aussi agréable moment ; mais on vient du ministère. Il y a urgence à ce que tu prennes connaissance d’un pli qui doit t’être remis en mains propres.

— As-tu dit que je dormais, que j’étais indisposée ?

— Les ordres sont précis. Je l’ai dit.

— Bon, passe-moi ma robe de retraite. Je recevrai ici, ce ne sera pas long.

Elle se tourna vers Maillouchet, le baisa sur le front en disant :

— Ne remue pas trop, je serai vite de nouveau à ton côté.

Sautant à bas du lit, elle laissa retom-