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Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/138

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— L’ivresse des sens, Hugues, cache parfois l’amour de sentiment. Il ne s’éteint pas ce pur amour, si l’amant vit comme la maîtresse, en communion de volupté avec le monde qui entoure. Ce soir, je présiderai les plaisirs des Lunaires, et j’aurai ensuite à déterminer la punition des traîtres ; nous ne nous verrons pas avant demain. Tu dormiras dans la cellule qu’on va te donner, et tu apprêteras tes forces.

Sous sa longue robe rouge, il avait passé la tête, et ses lèvres, en baisers frénétiques, en suçons ardents, couraient dans les cuisses et sur les fesses. Elle tremblait sur ses jambes, le feu des désirs la ressaisissait, elle eut l’énergie de s’arracher à la folie sensuelle qui l’entraînait, elle le repoussa avec douceur, et d’une voix mi-empreinte de sévérité, lui dit :

— Je ne t’ai pas autorisé à ces caresses, et si dans le travail tu t’oublies si vite, comment pourrai-je te conserver au poste que je te confie.

— Pardon, pardon.

Elle lui tapota les joues et répondit :