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Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/156

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Antioche, moi, et je revendique la responsabilité des événements.

— Tu n’as pas encore la parole, Judas, dit l’abbesse debout. Cette fille, pourrie de vanité, que j’adulais, a répondu à tes propositions, et unis tous les deux, vous avez entraîné cette malheureuse créature. Toi et Espérandie, vous avez alors marché la main dans la main, et vous devez vous souvenir quel est celui des deux qui commanda les violences contre ma personne.

— Moi, répondit Espérandie dans un gémissement. L’expiation corporelle que tu m’as fait infliger et qui, depuis le retrait des pelotes d’épingles, malgré les onguents, jette le feu dans mes chairs et mon sang, la torture et la souffrance dans mes esprits, ne te suffit-elle donc pas ?

— Qui a eu l’idée de m’enflammer le corps pour m’inspirer la folie de luxure, grâce à laquelle vous espériez briser l’abbesse ? Crime sur crime vous avez commis, je ne veux pas votre mort, je veux votre repentir éprouvé.

— Je requiers, dit Félicia se dressant, que monsieur l’aumônier interroge.