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Page:Le Nismois - L’Hermaphrodite, tome 2, 1902.djvu/170

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— Là aussi, on aime, on s’aime. Aimer, s’aimer, c’est tout le bonheur possible en ce bas monde, enfant. Aime-moi, aime la femme, et sois heureux.

Oui, aimer, s’aimer, vivre dans la volupté, accordée par la femme prêtresse du temple, rien ne saurait égaler les joies de cœur et d’esprit, que provoquent les sens dans l’entente des sexes.

Il n’y a plus d’âge pour les amants dignes de ce titre, l’amour établit les compensations, les voluptés accroissent les forces. Les femmes deviennent impeccablement belles, dès qu’elles sont accueillantes, les hommes conservent leur sève dès qu’ils consentent à s’incliner devant la beauté et la gentillesse des femmes.

Les lèvres de Maillouchet ressaisissaient les lèvres de Josépha,

L’abbesse semblait planer de plus en plus dans un ciel radieux : elle illuminait son amant des rayons lumineux qui auréolaient son visage et son corps ; le jeune homme se sentait enchaîné aux attraits de cette déesse qui, pour la première fois peut-être, vibrait devant un