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Page:Le Nouveau Parnasse satyrique du dix-neuvième siècle, 1866.djvu/258

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APPENDICE


TOME SECOND




P. 1-18. Pièces de M. Théodore de Banville, à figurer, de toute nécessité, dans une édition définitive des Odes funambulesques, ce livre d’une fantaisie lyrique et d’une gaîté cérébrale qui vont jusqu’au transport. Il faudra illustrer cette troisième édition de révélations et de commentaires. Songeons-y !

L’ode funambulesque la Pauvreté de Rothschild, a été retorquée sous la signature : Baron James de Rothschild, par M. Le Josne, capitaine dans l’armée française et poëte, connu par une fantaisie sur Dumollard, dont un vers, à ne pas jeter dans la Bouche de Bronze, est resté quasi célèbre. Pas un mot de plus !


A M. THEODORE DE BANVILLE


Nos plaisirs ne sont pas, monsieur, de même essence.
Quant à mon capital,
Vous avez eu le tort, prince de la cadence,
D’en doubler le total.

Les drôlesses qu’on voit, belles d’outrecuidance,
Vous éblouir au bal,
Affichent, carrément, pour les gens de finance,
Un goût très-immoral.

Ces cocottes de lys, aux yeux de violettes,
Dédaignent vos talents ;
A Chantilly, leurs mains mignonnes et fluettes
Froissent nos gilets blancs.

Et vous séchez sur place, et tant que le Hanôvre,
Hélas ! vous tient rigueur,
Frisette vous condamne, ô grand poëte pauvre,
A des jeûnes de cœur.

Je n’ai pas vu Lagny, mais je connais Ferrières,
Un assez joli bien ;
Parfois, le soleil jaune en dore les clairières,
Sans qu’il m’en coûte rien.