Aller au contenu

Page:Le Parnasse contemporain, II.djvu/308

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Ses yeux où brillent par moment
Les fiertés intérieures,
Lisent mélancoliquement
Un livre d’heures.

Quand une femme rêve, ainsi
Fière de sa beauté rare,
C’est quelque drame sans merci
Qui se prépare.

Peut-être à temps, bien qu’en sa fleur,
Celle-ci fut mise en terre.
Sa mort est le moindre malheur
Qu’elle ait pu faire.

Son amant n’a pas vu se ternir,
Au souffle de l’infidèle,
La pureté du souvenir
Qu’il avait d’elle.

La mort n’a pas atteint le beau.
La chair perverse est tuée ;
Mais la forme est, sur un tombeau,
Perpétuée.