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Page:Le Play - La constitution essentielle de l’humanité, 1893.djvu/94

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fort simples, et ils ne recourent jamais à dos machines mues par les forces de la nature. Les lieux et les hommes parmi lesquels se perpétue un tel régime marquent une époque que l’on caractérise suffisamment en l’appelant « l’âge des herbes et des engins à bras ».

Le deuxième âge ne tranche nulle part d’une manière complète avec celui qui l’a précédé. En général, les pâturages et les forêts persistent encore sur une partie du territoire ; la chasse des animaux sauvages se perpétue même, tout au moins comme moyen de récréation. Ainsi que je l’ai indiqué ci-dessus (ii, 5), la nouveauté caractéristique consiste en ce que la majeure partie du territoire est consacrée à six branches de travaux relativement pénibles. Pour les accomplir, la population épargne autant que possible l’effort de ses bras, en y substituant celui d’une foule de machines qu’elle se borne a diriger. On caractérise donc avec précision cette époque du travail, en l’appelant « l’âge des machines mues par les animaux, les vents et les eaux courantes ».

Le troisième âge, plus encore que le deuxième, conserve en partie les éléments utiles de l’âge auquel il succède. Comme je l’ai exposé au paragraphe précédent, il est caractérisé et transformé par quatre nouveautés principales. Celles-ci ont pour objet quelques applications des forces élec-