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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/44

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qu’il fallut l’arborer au premier plan de ma mémoire. Je souris même un peu de cette rage cultivée pendant le solitaire retour de Suburre. En somme, il n’y a que les sots pour s’encolérer de ces caprices des femmes. Un homme d’esprit les comprend et les excuse. Je n’avais qu’à prendre modèle sur le bon mari de la Claudine, que nous analysèrent Colette et Willy. Voilà le type de l’amant affranchi… Il met sa charmante-femme entre les bras de Rezi. Et, loin de s’en fâcher, il ne souhaite que d’assister aux ébats des deux jolies poupées. Malgré toute ma philosophie naturelle ou empruntée, vécue ou acquise dans les livres, je dois avouer que le mécontentement me tenait pourtant encore. Sans en formuler les raisons, je le sentais comme un taret fouillant en moi.

Pour me distraire, j’allais donc aux courses d’Auteuil. Malheureux en amour, je devais être heureux au jeu… Pffft !… Diable de proverbe !… Je perdis six mille francs…

Dorénavant, il serait bien reçu celui qui