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Page:Le Stylet en langue de carpe.djvu/58

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ainsi. D’une torsion ardente de tout mon corps, je tend les fines cordes qui m’enserrent les poignets.

Et, dans cet effort, mes yeux tombent sur la porte, qui se trouve au pied du lit.

Avec une stupeur nouvelle, je vois alors la poignée de porcelaine qui tourne, puis l’huis s’entrebaille et…

Décidément, les surprises s’échafaudent, comme dans un vaudeville Car j’ai vu dans l’entrebaillement, et prête d’entrer… J’ai vu May…

Sans doute, ma cambrioleuse a laissé l’appartement ouvert, et c’est devenu un lieu de rendez-vous…

La femme rousse suit mon regard. Elle se tourne, prompte comme un félin, voit May, qui la voit à son tour. La porte se referme, May fuit, mais l’autre s’élance. On dirait qu’elle a bondi, toutes griffes dehors. Son cri de triomphe est celui d’une bête saisissant une proie.

May doit être agile aussi, la petite garce. Il semble pourtant qu’elle se soit effacée trop