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Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/104

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scène que j’ai vue, et dont ce personnage fut, et est encore, sans doute, à des époques plus éloignées, le principal acteur.

Je n’ai pas, comme bien savez, l’honneur d’être parisien. Quelque tems après mon arrivée de province, je rencontre, en sortant de l’Opéra, une de ces femmes complaisantes, qui vous offrent beaucoup de plaisir pour un peu d’argent. Je suis la belle, et plus par curiosité que par désir d’une jouissance dont je n’avais alors ni le besoin ni le désir ! J’arrive jusqu’au modeste asile dont elle faisait de son mieux une aimable chapelle : j’offre mon tribut à la prêtresse, et je l’interroge sur toutes les circonstances d’un culte duquel je voulais connaître certains détails auxquels un homme instruit ne doit pas demeurer étranger. Je fus instruit