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THÉÂTRE DE LA RÉVOLUTION

QUESNEL.

Tonnerre ! Comment sortir de toutes ces saletés ? Que faire, Teulier ? Que faire ?

TEULIER.

Casser la condamnation. Il en est temps encore.

QUESNEL.

Temps encore ? Y as-tu seulement réfléchi !

TEULIER.

Il est deux heures. À six, l’exécution. Il y a donc quatre heures. Qu’as-tu besoin de plus ?

QUESNEL.

Ce serait quatre jours au lieu de quatre heures, que je ne serais pas plus avancé.

TEULIER.

Quoi ? il suffit d’un trait de plume !

QUESNEL.

Que je gracie d’Oyron ? Et que dira-t-on à Mayence ?

TEULIER.

Que t’importe ?

QUESNEL.

On dirait que j’ai des indulgences pour les traîtres, que je m’entends avec eux, que je prends mes arrangements en prévision de la défaite.

TEULIER.

Est-ce pour l’opinion que tu travailles ?

QUESNEL.

Je ne dois point l’ébranler, l’affaiblir en ce moment.

TEULIER.

Dis-leur qu’il est innocent.

QUESNEL.

Ils ne me croiront pas.