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Page:Le bon sens ou Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles - 1772.pdf/38

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avons des idées, sont dùes au mouvements qui seul nous avertie de leur existence & nous «n donne les premiers concepts. Je ne puis être averti ou asTùré de ma propre existence que par les mouvements que j’éprouve er* moi même. Je suis donc sorcé de conclure que le mouvement est austì essentiel à la ma tiere que l ’étendue, & qu’elle ne peut être conçue sans lui.

Si l’on s’obstine à chicanner sur les preu ves évidentes qui nous indiquent que le mou vement est eflèntiel & propre à toute matie re , l’on ne pourra pas du moins s’émpêchar de reconnoftre que des matieres qui sembloieut mortes ou dépourvues de route éner gie , prennent du mouvement d’elles-mêmes^, dès qu’on les met à portée d’agir les unes suc les autres. Le pyrophore qui , rensermé dans, une bouteille ou privé du contact de l’air , ne peut point s’allumer , ne s’embrase-t-il pa* dès qu’on l’exposè à l’air ?’ De ta sarine 8c de l’eau n’entrent-elles pas en sermentation : dès qu’on les mêle ì Ainsi des matietes mor tes engendrent le mouvement d’elles-mêmes.. La matiere a donc le pouvoir de se mouvoir ;. & la nature pour agir, n’a pas besoin d’un mo teur r que l’eslênce qu’on lui donne empêchetoit de rien saire.

§ 42

D’où vient l’homme ! Quelle est sa pre miere origine ? Esl-il donc l’efset du con cours sortuit des atomes ? Le premier homme