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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/149

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Géraldine, vous verrez comme la chambre à coucher est jolie.

Il est bien rare que dans les demeures chinoises les chambres où l’on dort soient dans le même pavillon que les appartements où l’on reçoit. Nous traversâmes une cour où, dans une fontaine affleuraient des lotus et arrivâmes dans la chambre.

Aucun tableau aux murs, sauf la réplique exacte du portrait de jeune femme aperçu dans le salon et qui voisinait avec Une icône. Sous le portrait, une table de toilette garnie de brosses précieuses, d’un Poudrier de cristal que fermait un couvercle d’argent ciselé ; d’autres objets étaient disposés, trop féminins pour un homme et, devant cette table, inattendu, Un prie-Dieu.

— Drôle de table de toilette, dis-je à Géraldine.

— N’est-ce pas ? s’écria celle-ci. Chouvalavof est un tel original ! Voyez-vous, reprit-elle en s’arrangeant les cheveux, quand la maison sera à moi je déplacerai le lit, je ferai repeindre les murs, mais je voudrais tant garder ces objets de toilette qui sont exquis ! J’en ai parlé à Chouvala-