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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/167

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Temples



Cest, au cœur de la ville chinoise, un temple tatoïste où me reçoivent des chiens faméliques qui, hargneux, respirent Mes semelles. Tuiles de turquoises et d’émeraude, rocailles, jardins délabrés.

Une paix infinie, une douceur tombale règnent dans l’abandon des cours. Un jardin plus soigné que les autres précède la résidence du père supérieur, le seul de ce couvent qui soit initié aux secrets d’un rite que ses disciples ne suivent plus que machinalement, mécaniquement, sans oser comprendre.

De jeunes moines au type mongol m’accueillent avec un sourire à pourboires. Ils ont un visage de fille sous de longs cheveux emmêlés et des regards un peu fous. Mon guide me renseigne : ce sont des sorciers. D’autres moines apparaissent, l’air dessiné Par Gustave Doré. Ils sont desséchés, avec