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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/178

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— Est-ce pour cette raison qu’on n’a pas détruit le pont ?

— Non, précaution.

— Comment ?

— Rivière un jour peut revenir.

Nous passons devant une villa où deux jeunes Chinoises jouent au tennis, tandis que des jeunes garçons en robes les regardent, accroupis par terre et leurs mains paresseuses sur les genoux.

Mon ma-foo contemple les joueuses et crache de dégoût. Je lui demande :

— Tu n’approuves pas le sport pour les femmes ?

— Non. Moi regrette pieds déformés. Pieds déformés empêcher jeunes femmes de courir : beaucoup meilleur pour préservation des familles et plus commode pour les maris.

Le but de ma promenade est, dans un village, un marchand qui m’a promis un dragon de porcelaine dont je possède le pendant. J’ai convenu d’un prix, mais j’ai eu l’imprudence de ne traiter que verbalement. Je fais part de mes craintes à mon compagnon.

— Jamais rien signer avec Chinois,