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Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/257

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L’Œil du Japon



Des amis français de Tokio m’avaient télégraphié à bord que je trouverais en débarquant M. Siao Yamazuki, qui veut bien me servir de guide à travers le Japon, et l’ambassadeur de France m’a annoncé qu’un agent consulaire m’attendrait également sur le quai. Il n’y a là ni l’agent consulaire, ni M. Yamazuki, mais quelques journalistes qui me guettent, leurs kodaks braqués. Un étranger, en effet, ne peut entrer au Japon sans être aussitôt interviewé, et à la vérité l’opération commence sitôt la douane.

Je transportais avec moi une petite caisse de livres : André Bellessort, Claude Farrère, Lafcadio Hearn, Émile Hovelaque, Andrée Viollis, René Grousset, et des pages encore inédites de Maurice Lachin. Le premier contrôle de la douane se faisant sur le bateau, le douanier en chef me demanda, avec une défiante politesse :