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Page:Le roman de la luxure, tomes 4 et 5, La Veuve amoureuse - Orgies continentales, 1925.djvu/222

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flanqué de deux grosses tours qui s’élevaient assez haut pour qu’on puisse du sommet dominer toute la vallée.

On arrivait à la partie habitable par un escalier très raide, au bout duquel se trouvait une trappe qui s’ouvrait sur un précipice très profond ; la tradition rapporte que cette trappe était destinée aux ennemis personnels, qu’on invitait à venir au château sous prétexte de réconciliation ; on ouvrait la trappe quand ils étaient dessus et ils étaient impitoyablement précipités dans le gouffre.

Les paysans étaient persuadés qu’ils tombaient sur des roues auxquelles étaient attachées des faulx qui mettaient en pièces ceux qui étaient ainsi précipités.

C’est un fait curieux de voir combien la tradition peut préserver de la vérité quand on s’y attend le moins.

Notre ami le comte avait vécu six mois caché dans les cachettes secrètes de ce vieux château, au moment où sa tête était mise à prix pour trahison ; ce qui l’avait amené à faire toutes sortes d’explorations, pendant lesquelles il découvrit beaucoup d’endroits secrets.

Connaissant la légende des corps coupés en pièces par des faulx au fond du précipice, il se fit descendre au fond par ses deux frères au moyen d’une longue corde, et il trouva vraiment des restes de roues auxquelles étaient attachées des lames coupantes.

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