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Page:Le roman de la luxure, tomes 4 et 5, La Veuve amoureuse - Orgies continentales, 1925.djvu/238

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« Vous me demandez de vous raconter mes premières expériences. Ma toute première initiation dans les secrets de Vénus fut assez curieuse et se termina très désagréablement pour la gentille nonne qui avait voulu m’enseigner le doux plaisir d’amour.

« Vous devez savoir qu’après la première conquête du nord de l’Italie par Napoléon Ier, quand il eut franchi les Alpes, après la bataille de Montenotte et autres dans le voisinage, il gagna les plaines intérieures, emportant tout devant lui : le Piémont fut annexé, et suivant les lois françaises, toutes les églises furent saisies. Moines et nonnes furent rendus au monde avec la promesse de recevoir de petites pensions qui ne furent jamais payées. Une nonne d’un couvent des alentours fut ainsi jetée dans le monde. Pour subvenir à son existence, elle ouvrit une petite école pour petits garçons et petites filles d’un âge tendre. La petite noblesse du voisinage, voulant assister une pauvre et digne créature réduite à la pauvreté sans qu’il y eût de sa faute, envoyait ses enfants faire chez elle leur instruction primaire ; ma mère avait pris en grande affection la sœur Bridget, comme on l’appelait, et je fus envoyé à son école. J’avais alors juste douze ans, mais j’étais un grand et fort garçon pour mon âge et je puis me rappeler que le matin ma pine raide avait déjà un joli développement qui promettait pour l’avenir de remarquables proportions. Je crois que j’étais le plus grand garçon de l’école, car tous les autres