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Page:Le vol sans battement.pdf/288

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LE VOL RAMÉ


Ce genre de vol n’entre pas dans le programme de cette étude, c’est même absolument l’antithèse du vol que je prêche, mais cependant, comme il se lie par beaucoup de points au vol à la voile, je crois devoir en dire quelques mots qui seront probablement utiles à ceux qui voudront attaquer l’aviation par ce côté... que je crois inabordable.

Aviateurs, rameurs, persuadez-vous bien que : tout rameur est un voilier ! Témoin ces deux types excessifs du battement le moineau et la caille.

Pour vous édifier, regardez ces deux oiseaux dans l’instant où ils ont à observer, au vol.

Le moineau approchant du point où il se dirige arrête les battements de ses ailes, étudie, en planant un instant, son abordage. La caille, à fin de course, voulant tomber dans l’herbe ou dans le blé, glisse pendant quelques métrés, cherche le point propice à son atterrissage et ne refrappe l’air que pour détruire son élancé ; cas dans lequel le grand vautour lui-même est souvent quelques instants rameur.

Donc, le moineau plane, la caille plane, le canard lui-même, qui est si lourd, toutes les fois qu’il aborde l’eau, le fait en planant.