Aller au contenu

Page:Le vol sans battement.pdf/389

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
381
APPAREILS AÉRIENS

en équilibre avec cette vitesse, puis avoir un appareil assez perfectionné pour pouvoir diminuer la surface en s’attaquant à la largeur de l’aile de la quantité que comporte ce courant d’air rapide.

Là sont les seules difficultés ; sauf celle du capital.

Il finira bien par venir à nous. A force de mécomptes, l’humanité sera bien forcée de regarder de notre côté, et de chercher si dans nos timides essais il n’y a pas quelque chose de bon.

En tous cas, le résultat est à nous aviateurs, et aviateurs à la voile seulement. Nous seuls sommes appelés à résoudre le problème de la station presque perpétuelle dans l’air ; et station économique, démocratique, à l’usage de tous, du pauvre comme du riche, la machine à cent francs, et non le monstre qui coûte des millions.

Pourquoi alors ne l’avez-vous pas fait ? Pourquoi les quelques aviateurs que vous avez ralliés au vol à la voile ne l’ont-ils pas exécuté ? Ils n’étaient pas entravés comme vous l’êtes par la maladie et les besoins de la vie ; eux pouvaient agir et cependant, ils n’ont rien produit ! Tandis que nous, les partisans du ballon dirigeable, nous avons tenu tète à un vent léger. Comme vous venez de le dire, c’est insuffisant, mais c’est un résultat positif et d’ici peu, nous ferons mieux.

Nous, les aviateurs rameurs, nous avons produit des oiseaux qui volent en pleine séance ; pour nous aussi, ce résultat positif ira en progressant. Vous n’avez donc pas raison d’être aussi exclusifs que vous l’êtes !

Ce qu’on nous reproche est exact, mais à cela nous pouvons répondre que, si le problème n’a pas été démontré par nous, si nous n’avons pas eu la quantité de vie et d’action suffisante pour mener à bien ce problème, ce n’est pas une preuve qu’il ne le sera pas un jour par d’autres plus actifs, plus hardis qui sui-