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Page:Le vol sans battement.pdf/411

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APPAREILS AÉRIENS

J’ai expérimenté le parachute avec une surface carrée, elle produit le même effet que sur la surface ronde. J’ai produit ensuite une surface rectangulaire de deux mètres de longueur sur un mètre de largeur. La direction en travers se-produit très activement et est plus rapide que dans les formes rondes et carrées, mais le balancement semble augmenter.

Tout ce qui précède a été expérimenté un grand nombre de fois ; ce qui va suivre est de la spéculation intuitive.

La première expérience qui se présente à l’esprit est l’allongement du pendule, afin d’agrandir l’amplitude des oscillations, les rendre plus douces et moins nombreuses.

La seconde a trait à la forme à donner à la surface portante.

Dans le rectangle de deux sur un, on voit poindre l’aéroplane, et c’est ce que je cherchais. La translation est facilitée par la faible largeur du parachute, et c’est naturel, car le traînement diminue.

Je voulais aller ainsi jusqu’à l’absurde : 10 : 1, et bien au-delà, même. Je me proposais également de raccourcir progressivement la longueur du pendule. Ce que produira ce raccourcissement, je l’ignore. Il est à espérer, si le pendule est ferme, c’est-à-dire si c’est une barre de bois bien liée à la surface portante, que les oscillations seront diminuées. Le raccourcissement peut aller jusqu’à annulation complète du pendule ; la charge serait en fin de compte logée en plein parachute tout comme le corps de l’oiseau. Là le nom de l’appareil doit changer, ce n’est plus parachute qu’on doit le nommer, mais aéroplane.

Je crois fermement que les deux engins se lient par ces deux points : le raccourcissement absolu du pendule, et par la disproportion de la longueur à la largeur